Doucement
frémissent les hautes ramures des arbres
que
le vent fait bruisser de son souffle léger !
Sur
le chemin, une femme, comme si elle était de marbre,
demeure
immobile plongée dans ses tristes pensées.
Tout
bouge, tout s’agite pourtant autour d’elle
elle
ne voit ni n’entend, elle semble paralysée
et
un vent violent lui a coupé les ailes
l’empêchant
de la tirer de sa passivité.
Elle
est seule, sans âme, sur le sentier blanchâtre,
on
dirait que pour elle le temps s’est arrêté,
pourtant
son cœur n’a pas cessé de battre
pourquoi
ne vit-elle plus? Pourquoi reste t-elle figée?
Elle
vient de voir mourir son enfant
qui
n’avait que quinze ans
elle
voudrait faire un pas, rien qu’un pas!
Avancer
sans compter ses pas,
sur
ce chemin qui n’est point achevé
où
l’avenir est du passé jamais prolongé
elle
voudrait retourner en arrière
mais
elle n’arrive pas à oublier hier.
Fais
un pas, vois, écoute, fais entendre ta voix!
Pour
répondre aux oiseaux qui braillent dans les fourrés,
tu
entends ces coquins qui se moquent de toi!
Allez
courage, avance! Montre donc qui tu es !
Vis
pleinement ton présent, ne regarde pas trop loin
le
passé est mort avec elle, l’avenir n’est point né
de
chaque instant vécu il te faut prendre soin
car
c’est là le moment où tu peux tout changer.
C’est
bien, c’est ça, un pas…fais le encore une fois,
savoure
le soleil qui réchauffe ton cœur,
vois,
tu n’es plus seule sur ton chemin de croix
elle sera toujours là, près de toi par bonheur!
Marguerite